57èm jour (Mercredi 1er janvier) :
Mon timing est impeccable puisque je quitte le triangle culturel ce 1er janvier pour me rendre dans le nord de l’ile pour visiter Mannar, Jaffna et Trincomalee les quinze premiers jours avant de finir mon voyage sur les plages de la côte sud est. Je ne devrais pas rencontrer d’autres touristes dans les deux semaines à venir, rares étant ceux qui s’aventurent dans le nord du pays qui vient à peine de s’ouvrir au tourisme. Je pars un peu vers l’inconnu ayant très peu d’informations sur cette région. Le routard n’en parle pas mais je dispose de quelques plans photocopiés à partir d’un Lonely Planet et ai constaté que le guide du Petit Futé dont j’ai la version numérique sur mon ordi y consacre pas mal de pages. Ravi de retrouver la mer, les plages et les églises. En revanche, terminé les bouddhas. J’en ai eu ma dose ces derniers jours mais n’ai pas éprouvé de saturation, les sites visités étant tous différents et extrêmement intéressants.
8h : Départ de la guest house à pied jusqu’à la grand route pour récupérer un tuk tuk pour me conduire à la New Bus Station (150 Rs). Je monte dans un bus en partance pour Medawachchiya. Quelques minutes après être parti, le chauffeur m’avertit qu’un bus venant de Colombo et allant directement sur Mannar nous suit. Je change donc de bus, gagnant ainsi un peu de temps, ce bus longue distance étant plus rapide. Un trajet qui ne prendra que 3h (197 Rs) pour une arrivée à Mannar à 11h15. Un peu abruti par le bruit provoqué par les vibrations des vitres. La route est quasi déserte, en ligne droite et traverse un paysage sans intérêt qui change à l’approche de Mannar (espèce de savane avec buissons d’épineux). On est loin de la beauté des paysages de la région montagneuse.
Je réalise vite que je suis dans un coin peu touristique, peu de gens parlant l’anglais et tout le monde surpris de voir passer un étranger. Je prends un premier tuk tuk qui finit par me ramener à la gare, n’ayant pas trouvé la guest house où je souhaite me rendre, la Baobab. J’y arrive avec le second mais la guest house est fermée. En ayant repéré une autre sur le chemin je m’y rends à pied. Je m’y installe sur le coup de midi. Manjula Inns. Une maison un peu vieillotte située à deux pas du centre dans une rue tranquille. J’occupe une chambre correcte que je négocie pour 1250 Rs. Pas de wifi.
Déco simple mais très classe à l'entrée de la maison familiale |
Je ressors à 12h30. Il fait une grosse chaleur et je m’achète un bob (180 Rs), n’ayant pas eu à me protéger la tête depuis des semaines (et ayant perdu ma casquette depuis belle lurette). Je me renseigne sur l’heure de départ du prochain bus pour le temple de Thirukiteshwam. On me répond 13h45. Ca me laisse le temps de me rendre au baobab, la fierté de la ville. Agé de 700 ans il a une circonférence de 19,50 m et mesure 7,50 m de haut.
C’est en fait un jeune à moto qui m’y conduit après que je lui ai demandé le chemin. Un gars charmant, Rajeev, parlant bien l’anglais. Un contact qui peut être utile dans une ville où il est difficile de se faire comprendre. Son Tel : 07 167 96 708.
Il me ramène à la gare, juste à temps pour monter dans le bus qui part en direction du temple. Il est en fait 13h30 et le bus me dépose 20 minutes plus tard à deux pas du temple. Ce dernier est fermé à cette heure. Il n’ouvrira ses portes qu’à 15h45. J’aurais du y penser. C’est comme en Inde, après son repas du midi, le dieu fait la sieste !!!. Je fais le tour du temple qui ressemble comme deux gouttes d’eau à ceux d’Inde du sud.
Tous les temples de la région possèdent des hangars où sont conservés les chars qui serviront lors des processions.
Je ne juge pas utile d’attendre l’ouverture et me rends à pied jusqu’à la route principale à 15 minutes sous un soleil de plomb. Je n’attends pas longtemps avant de monter dans un bus pour revenir à Mannar (25 Rs). Je descends au niveau du pont faisant face à un fort hollandais en ruine. Je m’y rends pour voir l’intérieur qui ne présente aucun intérêt.
Un petit tour vers le port puis dans le centre ville et je fini par me poser dans un hôtel (c’est le nom que l’on donne au Sri Lanka (comme en Inde) aux restaurants locaux). Un plat de riz accompagné d’un curry de poulet.
Ayant vu l’essentiel de ce qu’il y a à voir à Mannar je rentre à la guest house vers 17h.
Vous l’aurez compris, ce n’est pas à Mannar que je viendrai passer ma retraite !!!. Il me reste à visiter la presqu’ile (demain matin) mais sauf grosse surprise, je ne pense pas qu’un passage à Mannar s’impose quand on dispose de peu de temps. Par contre je viens d’apprendre que la route côtière menant à Jaffna est ré-ouverte ce qui évite de faire un long détour en passant par le centre de l’ile via Vavuniya, réduisant de moitié le trajet.
Pour une raison que j'ignore on croise souvent des ânes dans les rues de Mannar. J'ai vraiment craqué sur celui là.